J’ai un coquin de frère

Le plaisir d’être à table,
C’est d’y rester longtemps.
Oh ! oh ! oh ! oh !
C’est d’y rester longtemps, c’est d’y rester longtemps.

J’ai un coquin de frère,
Qui m’y fait endêver.

Il va dire à ma mère,
Que j’aime mon berger.

Mais si mon berger m’aime,
Je n’dois t’y pas l’aimer.

Ma mèr’ vient en colère,
Sur moi s’met à frapper.

— Frappez pas tant, ma mère,
Sur moi l’y a du danger.

J’n’ai rien pour me défendre,
Que mon verre à la main.

Si j’avais la bouteille,
Je m’y défendrais bien.

Berger du vert bocage,
Viens donc m’y secourir.

Auras-tu le courage
De m’y laisser mourir ?

— N’aurai pas le courage
De t’y laisser mourir.

Mais j’aurai le courage
De t’y laisser languir.